Il y a probablement des centaines de siècles que l'Homme s'est répandu sur la terre. Au-delà de 2500 ans, les origines de la France se perdent dans les conjectures de la nuit. Une vaste période ténébreuse précède notre histoire. Déjà, sur le sol de notre pays, des migrations et des conquêtes s'étaient s'étaient succédé, jusqu'au moment où les Gaëls et Gaulois devinrent les maîtres, chassant les occupants qu'ils avaient trouvés ou se mêlant à eux. Ces occupants étaient les Ligures et les Ibères, bruns et de stature moyenne, qui constituent encore le fond de la population française. La tradition des druides enseignait qu'une partie des Gaulois était indigène, l'autre venue du Nord et d'outre-Rhin, car le Rhin a toujours paru la limite des Gaules. Ainsi, la fusion des races a commencé dès les âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une nation.
Unique en Europe, la confirmation de la France se prêtait à tous les échanges de courants, ceux du sang, ceux des idées. La France est un isthme, une voie de grande communication entre le Nord et le Midi. Il y avait, avant la conquête romaine, de prodigieuses différences entre la colonie grecque de Marseille et les Cimbres d'entre Seine et Loire ou les Belges d'entre Meuse et Seine. D'autres éléments, au cours des siècles, se sont ajoutés en grand nombre à ceux-là. Le mélange s'est formé peu à peu, ne laissant qu'une heureuse diversité. De là viennent la richesse intellectuelle et morale de la France, son équilibre, son génie.
Il est utile de rappeler que Jacques Bainville fut un éminent membre d'Action française, groupe d'extrême-droite royaliste, contre-révolutionnaire, réactionnaire et anti-parlementaire.
Et Beuche ne peut résister de citer Céline, par la voix de Bardamu, pour faire écho à ce texte :
« Si donc ! qu'il y en a une ! Et une belle de race ! qu'il insistait lui, et même que c'est la plus belle race du monde et bien cocu qui s'en dédit ! » Et puis, le voilà parti à m'engueuler. J'ai tenu ferme bien entendu.
« C'est pas vrai ! La race, ce que t'appelles comme ça, c'est seulement ce grand ramassis de miteux dans mon genre, chassieux, puceux, transis, qui ont échoué ici poursuivis par la faim, la peste, les tumeurs et le froid, venus vaincus des quatre coins du monde. Ils ne pouvaient pas aller plus loin à cause de la mer. C'est ça la France et puis c'est ça les Français. »
08/04/16
Il y a 8 ans
4 commentaires:
Pendant que cette "belle de race" se saoule au bistrot, avec une mauvaise piquette car il faut faire des économies pour se payer la voiture neuve diesel, indispensable pour parcourir les 50mètres qui séparent son domicile du bistrot, eh bien pendant ce temps, il y a des Zylberstein qui éditent des livres d'Histoire. Il y a aussi des Rothschild qui développent un réseau de chemin de fer, des Citroën qui inventent la traction avant, des Moreno qui inventent la carte à puce, etc. Bien sûr, il y a aussi des Braudel pour écrire l'Histoire et des Peugeot pour innover dans l'automobile. Tous ne sont pas comme ces Beubeuche qui, entre deux cuites, reviennent à la maison au volant de leur traction avant, invention du Juif André Citroën, et allument leur ordinateur équipé d'un Pentium Dual-core mis au point par des ingénieurs israéliens. Ils accèdent à Internet, parce que des Tébéka, Constantini et autres Lumbroso ont eu un jour l'idée de relier un micro-ordinateur à une ligne téléphonique. Et ils expriment leur mécontentement de voir que les livres d'Histoire sont écrits par des types qui s'appellent Zylberstein. C'est certes plus facile que d'écrire soi-même un livre d'Histoire ou d'inventer soi-même quelque chose.
Bon, j'ai peut-être cédé à ma parano ? C'est que, dès que je vois "race", "génie de la France" et du Céline sur la même page, mes fusibles commencent à grésiller... La diversité pour vous, c'est Bainville plus Zylberstein ? Hum... Ou alors il y a quelque chose qui m'échappe. Votre intention ne me semble pas claire ! Le doublon qui précède était tout à fait fortuit, vous pouvez le supprimer. Si vous voulez, vous pouvez supprimer même le simplon. ;-)
Eh oui, Blog, vous avez cédé.
A quoi, je ne sais pas, mais en tout cas vous me prêtez des intentions stupides de façon bien stupide, en tout cas fort impulsive.
Vous ne saisissez pas cette utilisation du mot "diversité", c'est ça ? Alors vous allez m'accuser d'antisémitisme, bientôt ? Bon, votre deuxième message met un bémol, mais quand même, quelle agressivité !
Alors je vais tenter de vous éclairer, mais sachez que je déteste parler à quelqu'un dont je ne sais qui il est : c'est donc la dernière fois que je m'adresse à vous si vous ne laissez pas tomber ce pseudo déjà utilisé il y a peu par quelqu'un d'autre que vous.
Je voulais donc faire un clin d'oeil à l'actualité, où il est sans cesse question de "diversité", soit pour la porter aux nues à gauche soit pour la vilipender plus à droite. Il m'a semblé amusant et instructif de montrer un homme d'extrême-droite, au début du vingtième siècle, faire l'éloge de la diversité comme identité de la France, et par ricochet le dialogue sur le sujet entre Bardamu et Arthur Ganate.
C'est un clin d'oeil bathmologique, si vous voulez, un étonnement devant cette évolution du sens que l'on donne à ce mot-valise de diversité.
Et la connerie, ça se supprime aussi ?
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