Autant le dire tout de suite : Beuche voyage, parfois.
Nous voulons dire : Beuche voyage vraiment, pas seulement sur la Toile, il ne fait pas que surfer indolent sur les vagues frénétiques du web, il bouge aussi parfois sa couenne d'un bout à l'autre de l'espace.
Et quand Beuche voyage, l'exotisme n'est jamais loin : ainsi que l'atteste cette merveilleuse Berrichonne.
Pensez donc : Beuche, qu'il se couchât, qu'il se levât, voyait en permanence, alanguies ou fièrement juchées sur leurs solides pattes, ces magnifiques vaches, silencieuses et contemplatives, une vétitable ode à la sérénité, une métaphore de la quiétude, un hymne à la placidité.
Il neige ? Les vaches ruminent.
Il pleut ? Les vaches ruminent.
Il vente ? Les vaches ruminent.
Il fait froid ? Vous avez compris ce que les vaches font.
Inutile d'être redondant : ces belles Berrichonnes furent un véritable objet de désir beuchique.
Impossible pourtant de les approcher pour leur tapoter en guise d'amitié leur impeccable jarret : les vaches comprirent tout de suite les intentions sous-jacentes beuchiques, en tout cas son désir caché, profond, lancinant et inaltérable.
Oui, chers lecteurs, Beuche admira tellement ces vaches qu'il voulut en tuer une.
Oui, tuer. La caresser, tout d'abord. Tendrement, puis de plus en plus brutalement, jusqu'aux coups de poing, pour mieux ressentir la dureté de sa chair, et éprouver comme il se doit son stoïcisme. Là, sortir un poignard, et l'enfoncer comme dans du beurre, sûrement, avec sang-froid mêlé d'amour, oui, d'amour, affectueusement, en guise de reconnaissance : tu me plais donc je te montre que je veux profiter de tout ce que tu peux m'offrir, ô belle vache, bientôt tu vas t'écrouler, et tu ne diras rien, et tu t'alanguiras à mes pieds, belle blanche touffue que ne corrompra point ton sang vermeil et pléthorique, et je te découperai, mais ne t'inquiète pas, je respecterai ta pudeur, tu as suffisamment abreuvé de ton sang la terre de tes ancètres, alors viens, sous cet arbre, oui, à l'abri des regards des corbeaux et des chèvres, je vais te dépecer, et dans la grange je te laisserai maturer, et dans un mois je te dégusterai, ô ma vache, ô ma Berrichonne, ô mon doux fantasme rural !
08/04/16
Il y a 8 ans
26 commentaires:
Désolée Beuchy, mais c'est à une charolaise que vous vous êtes attaqué, de la race bien connue des bonnes bouchères. Pauvre bête !
Incroyable ! Mon instinct est donc sûr : sans le savoir, c'est une Charolaise qui attisa durant quatre jours mon désir !
Une Charolaise berrichonne, son prestige à mes yaux ne fait qu'accroître !
Ses petits chevaux ondulés sur le crâne sont à mes yaux adorables.
Au lieu de vous foutre de ma gueule et de mes fautes de frappe, savez-vous ce qu'est un jo ? une lubache ? un bario ? et une cheub ?
Oh j'ai le droit de rigoler ! Non je ne sais pas du tout !
Mais oui vous avez le droit !
Alors, un jo : un coq. Une lubache : une tique. Un bario : un grillage. Une cheub : une chèvre.
En patois berrichon.
J'y pense Cheuby, vous parlez du Berry, lequel, où ? Celui de Bourges ?
Plus bas : celui de Sainte-Sévère, à la limite de la Creuse.
Mais allez donc voir mes jolies photos sur FB !
Ça n'a rien à voir, quoique, mais avez-vous déjà mangé de la tétine de vache ?
Non plus que celle de truie, qui se déguste notamment au Lugdunum, restaurant sis à Valcabrères.
Farcie aux oursins... Non, merci. Franchement ça me dégoûte.
Farcie ou non, la tétine de vache ne présente aucun intérêt.
Mais où avez-vous donc mangé de la tétine de vache farcie aux oursins ?
Celle du Lugdunum (truie) est farcie aux oursins, je viens d'aller voir.
Bref, la tétine en général ne présente pas d'intérêt, un peu comme l'escargot.
Un bulot, c'est sacrément bon.
Parce que c'est marin.
On n'a qu'à plonger une truie dans la mer, et on voit ce que ça donne pour ses tétines.
Non justement on n'a pas on a qu'à.
Beuchounet, est-ce que ça vous ennuierait beaucoup d'ôter l'heure dans vos paramètres ? Je ne voudrais pas qu'on croie que je ne fous rien le mardi alors que je suis overbouquée.
Moi aussi je suis auveurbouqué.
Et l'heure est là, et elle y restera.
Et merde à ceux qui pensent que vous ne foutez rien le mardi.
Au vert bouquet ?
Ovaire bouclée ? bouquée ? Musquée ?
Mais d'où sortez-vous des fantasmes pareils ?
Ce qui m'inquiète encore plus, c'est qu'à vous lire, j'aurais presque envie d'être une vache.
Je sors mes fantasmes du réel, ma chère et innocente Jane, du prosaïque réel, il n'y a aucune métaphore, aucun sens caché à débusquer chez Beuche.
Quant à mon désir communicatif et exponentiel, ma foi... Mais cessez donc de me flatter, notre ami Georges va être jaloux !
Jane a disparu.
Réincarnée en vache, vous croyez ?
Je ne peux m'y résoudre. Elle reviendra.
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